Les résultats de ces études, en mettant en évidence des mouvements horizontaux et verticaux tout au long de l’année, ont mis fin à la théorie de « l’hibernation » qui a tenté d’expliquer pendant longtemps la quasi absence d’observations durant l’hiver.
Mais nous sommes encore loin d’avoir compris la nature exacte de ces déplacements.
Pour tenter d’apporter de nouvelles données qui, en plus de contribuer à l’amélioration des connaissances, pourront aider à définir les mesures de conservation les mieux adaptées pour l’espèce, le programme "Sur les traces du requin pèlerin" (STRP) a vu le jour en 2009. Ce programme a été mené par l’APECS, en partenariat avec l’Agence des aires marines protégées, le Parc naturel marin d’Iroise, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Océanopolis Brest, la Fondation Malpelo et Autres Écosystèmes Marins (Colombie), la Hopkins Marine Station (USA) et le Manx Wildlife Trust (Ile de Man) et a reçu le soutien de la Fondation Nature et Découvertes et de la société Sillinger.
Ce programme prévoyait le déploiement de balises de suivi par satellite sur deux sites en Europe : la partie nord de la Mer d’Iroise à la pointe de la Bretagne et le sud de l’Ile de Man en Mer d’Irlande. Il s’agit de deux zones où des requins pèlerins sont observés chaque année durant la période estivale et qui ont déjà l’objet d’études sur cette espèce. Le site breton a, de plus, la particularité d’être situé à l’intérieur des limites du Parc naturel marin d’Iroise.
Les objectifs de ce programme étaient :
- d’obtenir de nouvelles données sur les déplacements à grande échelle de cette espèce en Atlantique nord-est
- de tenter de localiser les secteurs occupés en automne et en hiver, lorsque les observations d’individus en surface sont très rares
- d’identifier des secteurs à fort enjeux en termes de conservation
- d’initier les collaborations entre différentes équipes scientifiques européennes