
Subsister dans l’eau
Vivre dans l’eau inclut l’existence d’adaptations particulières, notamment au niveau du fonctionnement de certains organes. Là encore, les Élasmobranches se singularisent des autres poissons.
Si les Élasmobranches devaient utiliser leurs nageoires pour se maintenir à une profondeur donnée, cela leur coûterait trop d’énergie. C’est sans compter sur leur foie très développé, organe leur assurant leur flottabilité. En effet, l’huile qu’il contient, moins dense que l’eau, leur permet de mieux flotter. Chez les poissons osseux, c’est une poche remplie de gaz : la vessie natatoire, qui assure ce rôle. Les espèces vivant en pleine eau et nageant beaucoup possèdent un foie de taille très importante. Chez le requin peau-bleue, il peut atteindre 20% de la masse corporelle.
[*Bouger pour mieux respirer*]
Comme tout poisson digne de ce nom, ce sont les branchies qui assurent la respiration. Chez les Élasmobranches, elles s’ouvrent directement sur l’extérieur par 5 à 7 fentes branchiales selon les espèces, parfois recouvertes d’un simple morceau de peau. Contrairement aux poissons osseux, où un opercule recouvre les fentes et s’ouvre sur l’arrière par l’ « ouïe ».
Pour assurer le passage de l’eau, de la bouche jusqu’aux branchies, les Élasmobranches pélagiques se doivent de rester en mouvement en permanence, de façon à faire circuler l’eau de leur gueule aux fentes branchiales.
Les espèces benthiques, qui peuvent rester inactives un long moment, parviennent elles à pomper l’eau pour oxygéner leur système branchial.
Certaines espèces possèdent un petit orifice en arrière de l’œil : le spiracle, qui permet à l’eau d’accéder aux branchies sans passer par la bouche.