Pêcheurs et élasmobranches de Mer d’Iroise


Collaborer avec le Parc naturel marin d’Iroise (PNMI) et mobiliser les pêcheurs professionnels signataires de la charte « Pêcheur partenaire » pour rassembler des nouvelles données sur les espèces de raies et requins fréquentant la Mer d’Iroise
Objectifs du projet
Ce projet vise à identifier, au sein des eaux du Parc naturel marin d’Iroise, des zones d’intérêt pour les espèces de raies et de requins exploitées. L’objectif est également de tenter de mieux appréhender l’ampleur des déplacements de certaines de ces espèces afin de pouvoir évaluer le rôle que peut jouer une aire marine protégée comme le Parc dans la gestion de ces espèces mobiles.
Parallèlement, le projet permettra de sensibiliser les pêcheurs professionnels à la présence d’espèces à enjeux de conservation et de les informer sur les bonnes pratiques à adopter en cas de capture accidentelle de ces espèces.
Il répond donc pleinement aux objectifs que s’est fixé le Parc naturel marin d’Iroise. La protection des populations d’espèces protégées, rares ou menacées et de leurs habitats constitue en effet un des objectifs du plan de gestion du Parc 2010-2025, tout comme la gestion des ressources halieutiques qui passe notamment par la protection des zones où les espèces passent une partie déterminante de leur vie.

Programme de marquage
Avec ce projet, l’APECS souhaite rendre les pêcheurs professionnels de l’Iroise acteurs de l’amélioration des connaissances sur les requins et les raies. Il sera proposé aux volontaires de marquer deux espèces pour lesquelles les eaux de l’Iroise pourraient avoir une importance particulière : la raie bouclée (Raja clavata) et l’émissole tachetée (Mustelus asterias). La présence de la raie bouclée en Baie de Douarnenez est connue. Le programme CapOeRa de suivi des échouages des capsules d’oeufs de raies de l’APECS laisse de plus penser que la Baie constitue une zone importante pour la reproduction de cette espèce. La présence de l’émissole tachetée en Mer d’Iroise est mal décrite. Une zone d’agrégation saisonnière, principalement de femelles semble-t-il, est par contre connue au fond de la Rade de Brest. L’Iroise constitue donc à minima une zone de passage pour rejoindre un secteur probablement important pour le cycle de vie de l’espèce. Cette action de marquage en autonomie viendra renforcer les marquages déjà réalisés de 2015 à 2020 par l’APECS ainsi que par les agents du Parc lors de certains de leurs embarquements à bord des navires de pêche ou lors d’opérations de pêche scientifique. Des formations au marquage seront réalisées et des kits de marquage seront mis à disposition. Ces formations seront également l’occasion de donner aux pêcheurs les clés pour bien identifier chaque espèce. L’APECS assurera la réalisation et la diffusion d’une affiche et d’un flyer pour optimiser les signalements des captures de spécimens marqués. Des actions de communication seront aussi menées via les médias et les réseaux sociaux. Les signalements de capture d’un individu marqué seront traités par l’association et chaque fin d’année, une lettre d’information sera diffusée notamment auprès des pêcheurs professionnels pour les informés des actions réalisées et des avancées.
Les kits de marquage mis à disposition comprendront tout le matériel nécessaire pour que les pêcheurs puissent marquer en autonomie après avoir suivi une formation. Les marques utilisées seront de deux types, des disques de Petersen et des rototags, deux modèles de marques classiquement utilisés pour le marquage des raies et des petits requins. Ces marques sont utilisées de manière régulière par l’APECS pour marquer différentes espèces lors de ses participations aux campagnes halieutiques de l’IFREMER (campagne EVHOE dans le Golfe de Gascogne et en Mer Celtique et campagne CGFS en Manche). Pour ce programme de marquage, l’APECS s’appuiera aussi sur l’expérience qu’elle a acquise en mettant en oeuvre le programme RECOAM qui visait à améliorer les connaissances sur plusieurs espèces de raies côtières1.
La formation proposée aux pêcheurs volontaires sera également l’occasion de leur rappeler la réglementation souvent complexe pour ces espèces. Ils seront aussi sensibilisés aux bonnes pratiques à adopter en cas de capture d’une espèce à enjeux de conservation ainsi qu’à l’importance de signaler ces captures accidentelles à l’APECS. Les données sont en effet difficiles à rassembler pour ces espèces rares et toute observation a donc une grande valeur.

Analyse des données existantes
En parallèle de ces actions menées en collaboration avec les pêcheurs, l’APECS réalisera une synthèse des données existantes sur la répartition spatiale et temporelle des principales espèces d’élasmobranches exploitées au sein du Parc à partir des données issues de la bibliographie, des programmes de collecte de données à bord des navires de pêches et d’éventuelles études ayant produit des données sur les requins et les raies.
Tout au long du projet, des actions de communication seront menées pour faire connaitre le projet au plus grand nombre et informer de ses avancées. Ces actions auront également pour effet de mieux faire connaitre les requins et les raies en tant qu’élément du patrimoine naturel de la Mer d’Iroise.
Un rapport final du projet sera produit fin 2023 et une présentation des résultats sera proposée aux pêcheurs professionnels mais aussi au grand public sous forme d’une conférence.








Plusieurs espèces de raies et de requins fréquentent la Mer d’Iroise. Dans une optique de gestion durable de la ressource au sein d’une aire marine protégée, il est nécessaire d’améliorer les connaissances sur ces espèces.


  • Marquer certaines espèces pour mieux comprendre leurs déplacements et étudier leur croissance
  • Sensibiliser les pêcheurs professionnels à la présence de certaines espèces à enjeux de conservation
  • Prélever des échantillons pour alimenter des études en cours ou futures

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